Les gestes précis de la taille ne sont pas laissés à l’initiative de chacun, mais sont réglementés depuis 1938. C’est la seule AOC qui réglemente ce domaine de manière aussi rigoureuse, détaillée et complète.
La taille est l’acte fondateur parmi les travaux de la vigne, car c’est d’elle que dépendra la qualité de la vendange. Elle conditionne son développement et son épanouissement. C’est la première opération après les vendanges. Elle commence dès la chute des feuilles, s’arrête de mi-décembre à mi-janvier, afin de respecter le repos hivernal de la plante.
Avant de se lancer dans son premier geste, le vigneron ou l’ouvrier viticole évalue la vigueur générale du cep, son équilibre (répartition et nombre des bourgeons, positionnement vertical ou latéral et chevauchement), la perspective de croissance pour l’année qui arrive (longueur de la charpente, risque de chevauchement de la charpente voisine au moment du liage et choix du sarment qui sera lié) et la nécessité d’un rajeunissement ou pas, la vigueur du lancement s’il a été fait, la situation du rachet (bourgeon de lancement situé au pied du cep).
La réglementation prévoit l’autorisation de 4 types de taille en région Champagne :
La taille Chablis liée (taille courte sur charpente longue), la taille Cordon liée (taille courte sur charpente longue unique), la taille Guyot double liée (taille longue sur charpente courte, qui peut être simple, double ou asymétrique) et la taille Vallée de la Marne liée (uniquement pour le pinot meunier, c’est une taille longue sur charpente courte).