Le Président Donald Trump a de nouveau intensifié sa rhétorique sur Truth Social, dénonçant les tarifs douaniers de l’Union européenne qu’il qualifie d’« hostiles et abusifs ». Le Président américain menace de frapper fort : « Si ces droits de douane ne sont pas supprimés immédiatement, les États-Unis imposeront des tarifs de 200 % sur tous les vins, champagnes et spiritueux en provenance de France et d’autres pays européens. »
Cette déclaration intervient alors que Bruxelles a annoncé le retour, dès le 1er avril 2025, d’une taxe de 50 % sur le whiskey américain, une mesure de rétorsion face aux tarifs de 25 % imposés par Washington sur l’acier et l’aluminium européens.
L’Union Européenne justifie ces nouvelles taxes comme une réponse proportionnée aux politiques commerciales américaines jugées agressives. En France, le ministre du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, a réagi fermement sur X : « La France reste déterminée à riposter avec la Commission européenne et nos partenaires. Nous ne céderons pas aux menaces. »
L’annonce de Trump fait trembler le secteur viticole et des spiritueux, particulièrement dépendant du marché américain. Les États-Unis sont le premier importateur de vins et spiritueux européens, avec des exportations françaises atteignant 3,8 milliards d’euros en 2024 (+5 %). La Champagne, notamment, réalise près de 820 millions d’euros de ventes outre-Atlantique, soit 27,4 millions de bouteilles expédiées (+1,9 % par rapport à 2023).
Mais la filière est déjà fragilisée : les ventes vers la Chine, Hong Kong et Singapour ont chuté de 25 % en 2024, en raison d’une enquête anti-dumping chinoise sur les eaux-de-vie européennes, rappelle Franceinfo.
Outre-Atlantique, la menace de tarifs prohibitifs fait bondir les professionnels du secteur. Importateurs, distributeurs et restaurateurs s’inquiètent d’une hausse des prix qui pourrait déstabiliser toute la filière.
Face au risque d’un bras de fer commercial prolongé, les acteurs du secteur appellent à la désescalade et plaident pour un accord de réciprocité : « zéro tarif contre zéro tarif ». Mais pour l’instant, la tension reste vive et l’entrée en vigueur de ces nouvelles taxes pourrait survenir dès le mois d’avril.
Le Comité Champagne, de son côté, n’a pas encore réagi à ces menaces !!!!