Source : Comité interprofessionnel du vin de Champagne – Epernay
“Le début d’année est doux et humide, ce qui favorise l’entrée en végétation. Le débourrement est noté en moyenne le 13 avril pour le Chardonnay, le 20 avril pour le Pinot noir et le 23 avril pour le Pinot Meunier.
Malheureusement, le mois d’avril est très frais et plus sec. 12 jours de gel ont été enregistrés du 6 avril au 3 mai, provoquant de très importants dégâts. Près de 30 % du potentiel de récolte est détruit, avec de fortes disparités entre régions : les secteurs les plus touchés sont le Barséquanais (63%), le Bar-sur-Aubois (51%) et le Massif de St Thierry (45%).
La période allant de mai à mi-juillet est excessivement arrosée et globalement fraiche, à l’exception de la mi-juin qui a permis à la vigne de fleurir dans de bonnes conditions, avec environ une semaine de retard sur la moyenne décennale. La pleine fleur est enregistrée le 17 juin pour le Chardonnay, le 18 juin pour le Pinot noir et le 20 juin pour le Meunier.
Quelques épisodes de grêle sont à déplorer en juillet, le plus violent sur le secteur de Chézy-sur-Marne et d’autres assez localisés sur les communes de Trélou-sur-Marne, Oger ainsi que sur un axe Château-Thierry et Massif de St Thierry. Environ 500 ha sont touchés et 250 détruits à 100% (soit 0,7% de l’appellation).
Ces conditions climatiques difficiles, en rupture avec les trois millésimes précédents, laissent d’importants stigmates dans le vignoble.
Le déluge du mois de juin, puis de la mi-juillet (équivalent de 5 mois de pluie entre le 13 et le 15 juillet) a engendré des attaques inédites de mildiou. Les pertes de récolte sont considérables et inédites, entre 25% à 30% en moyenne, et très variables d’un secteur à l’autre en fonction des quantités de pluie reçues. Les régions les plus touchées sont la Vallée de Marne et ses vallées perpendiculaires, la Vallée de l’Ardre, la Montagne de Reims ouest et le Massif de St Thierry.
Quelques dégâts d’échaudage sont enregistrés à la fin août, et, à l’approche des vendanges, on voit aussi l’oïdium apparaître dans ses secteurs de prédilection (de 2 à 6% des grappes du réseau sont touchées). On note également un peu de botrytis.
La vendange commence au plus tôt le 6 septembre et au plus tard le 27 septembre.
En début de vendange, le potentiel moyen est estimé dans une fourchette comprise entre 6 500 et 7 000 kg/ha, avec de très importantes variations entre exploitations et secteurs (avec des écarts allant de 1 à 10). En fin de vendange, le rendement moyen est estimé entre 6 000 et 6 500 kilos/ha, toujours avec une forte hétérogénéité entre secteurs.
Les moûts (jus de raisins) présentent une belle acidité et un degré moyen autour de 10 %vol. La composition des moûts laisse apparaître quelques similitudes avec les millésimes 1997, 2008, 2013.
Vendange 2021 placée dans le Top 5 des années les plus éprouvantes depuis 1950.”